AGD

L’Association des Gestionnaires pour le Développement (AGD) promeut, en Mauritanie, l’éducation aux droits humains ainsi que la santé et les droits sexuels et reproductifs, y compris la lutte contre le VIH/sida.

À sa création, en 2003, l’Association des Gestionnaires pour le Développement est spécialisée dans le micro-crédit. Mais la propagation du VIH lui fait réorienter une partie de ses activités dans la lutte contre l’épidémie, tout en continuant de soutenir l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes. Deux centres d’accueil et de soins, à Nouakchott et à Rosso, ouvrent leurs portes à plusieurs centaines de personnes chaque mois.  En Mauritanie, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH), les travailleur·se·s du sexe (TS) et les personnes détenues sont particulièrement touché·e·s par l’épidémie avec des prévalences cinq à quarante fois plus élevées que la moyenne nationale. AGD est l’une des rares associations à travailler de manière ouverte avec ces populations, impliquant les autorités sanitaires dans ses grandes « causeries » de sensibilisation et sessions de dépistage. 
Face à un environnement législatif et une société particulièrement discriminants, l’association développe un travail de plaidoyer de longue haleine auprès des responsables politiques et leaders religieux, afin que les populations clés et la jeunesse puissent jouir pleinement de leurs droits. 
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L’autonomisation des jeunes avec le projet EMELI

L’explosion démographique sans précédent que connaît la région du Sahel pose de multiples défis. Précarité de l’emploi et chômage dans un marché du travail saturé, pauvreté et exclusion sociale sont à l’origine, notamment chez les jeunes, d’une migration irrégulière dangereuse et de leur adhésion à des groupes portant des messages violents.

 

Pour faire face à ces défis et accompagner le gouvernement mauritanien dans sa politique de promotion de la jeunesse, AGD met en œuvre le projet EMELI, en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et les autorités nationales, et avec le soutien financier de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Son objectif : renforcer les compétences professionnelles et personnelles des jeunes, en particulier ceux·celles issu·e·s des mahadras (éducation islamique non formelle) et des associations de jeunes, pour leur permettre d’accéder à de meilleures opportunités.

 

À cette fin, des modules de formation professionnelle sont développés dans des secteurs porteurs de l’économie mauritanienne. Le projet entend également redonner une voix aux jeunes issu·e·s des quartiers périphériques de Nouakchott et aux associations communautaires par la revitalisation d’un centre culturel d’échange des jeunes (CCEJ) à Sebkha qui abrite de nombreuses activités sportives, culturelles et récréatives ainsi que des formations en leadership, pensée critique, vie associative, développement personnel, citoyenneté, art et cinéma. Convaincue que les jeunes se découvrent, développent leur potentiel et prennent confiance en eux·elles dans l’action, l’équipe de l’association a pu observer leur forte participation aux ateliers de renforcement des capacités et d’autofinancement des projets (poulaillers, restaurants, campagnes citoyennes d’assainissement).

 

Aujourd’hui, la première phase du projet est terminée et les résultats sont encourageants. Le CCEJ constitue un environnement favorable à l’épanouissement des jeunes, leur insertion économique et valorisation sociale.